Les conséquences actuelles du réchauffement climatique

Dernière mise à jour le 9 juin 2020

Depuis, le début des années 2000, de nombreux effets du réchauffement climatique sont très clairement observables sur l’ensemble de la planète.

La hausse des températures

Depuis environ une vingtaine d’année, des records de températures sont régulièrement observés. D’année en année, il fait de plus en chaud. Et ce dans toutes les régions du globe. Les températures moyennes augmentent insidieusement sans que les êtres humains ne s’en inquiètent véritablement au quotidien.

Depuis l’époque préindustrielle, à la fin du XIXème siècle, la température moyenne à la surface de la Terre s’est élevée d’environ 1,1°C [Article Le Monde/AFP du 19/01/18].

La fonte de la banquise et le recul des glaciers

Depuis plusieurs décennies, la banquise ne cesse de fondre sous l’effet du réchauffement des températures. Le réchauffement de l’air favorise le réchauffement de l’eau des océans qui lui aussi favorise la fonte de la banquise. La réduction de la surface de la banquise qui se traduit par une réduction de la surface « blanche », induit une réduction du réfléchissement des rayons solaires et donc une augmentation de l’absorption de l’énergie par les milieux favorisant alors le réchauffement des températures.

Les glaciers de par le monde connaissent eux aussi une évolution similaire.

Depuis la fin des années 1970, la glace arctique a reculé de 12% par décennie, assure la National Geographic, citant les chiffres de la Nasa. Un cercle vicieux, car moins la glace est épaisse, moins elle réfléchit le soleil, davantage de lumière est absorbée par l’océan, ce qui réchauffe encore un peu plus l’eau et affaiblit encore un peu plus la glace. [Article France Info du 08/08/15]

Le minimum annuel d’extension de la banquise arctique a été atteint le 18 septembre 2019 selon le National Snow and Ice Data Center (NSIDC). Avec 4,15 millions de km2, c’est la deuxième valeur la plus basse relevée depuis le début des mesures par satellite (1979), renforçant ainsi la tendance à long terme du déclin. Les treize plus basses extensions de banquise arctique depuis 1979 ont toutes eu lieu ces treize dernières années. {Article Météo France du 27/09/19]

L’élévation du niveau des océans

L’augmentation des températures entraine la fonte de la banquise et des glaciers. Ces phénomènes entrainent une élévation lente du niveau des océans qui commence aujourd’hui à devenir observable.

Des îles commencent à être sévèrement impactées. Des territoires deviennent de plus en plus difficiles à vivre en raison des inondations à répétition. L’eau salé qui s’infiltre et se propage progressivement dans les sols rend certaines terres impropres à la culture.

Entre 2007 et 2014, plusieurs petites îles ont déjà disparu au centre de l’océan Pacifique dans les archipels de Laiap, Nahtik et Ros au Nord Est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dans le Pacifique ouest, l’élévation du niveau de l’océan est plus rapide qu’ailleurs : 12 mm par an depuis les années 1990, alors qu’elle est de 3 mm en moyenne dans le monde. [Article Futura Planete du 11/09/17]

Selon le rapport du GIEC publié en 2014, les océans se sont déjà élevés en moyenne de 19 cm depuis la fin du XIXeme siècle. [Article Le Monde du 04/11/14]

Le dérèglement de la stratosphère et des océans

Les scientifiques observent des perturbations des circulations d’air dans les parties hautes de l’atmosphère et des grands courants marins dans les océans.

A titre d’exemple, de nombreuses observations montrent que le Gulf Stream s’affaiblit depuis environ un siècle sous l’effet du réchauffement climatique, conduisant à un refroidissement de l’Atlantique Nord. Cette circulation océanique joue un rôle clé pour le climat. Les masses d’eau déplacées entre les tropiques et le Nord contribue en particulier au climat tempéré de l’Europe de l’Ouest [Article Science & Avenir du 26/04/18]

Le dérèglement du climat

Le réchauffement climatique provoque des évènements climatiques de fréquence et d’intensité croissante : sécheresses, précipitations, inondations fluviales et côtières... Concernant les tornades, les tempêtes et les cyclones, même si ils apparaissent plus fréquents et plus intenses dans certaines régions du globe, le lien entre cette évolution et le réchauffement climatique n’est pas clairement établi. Il fait actuellement débat dans la communauté scientifique.

Alors qu’il est largement connu aujourd’hui que le réchauffement climatique tend à augmenter le rythme des canicules, ce qu’il les moins, c’est qu’il présente aussi un impact sur les précipitations sur les continents. Le processus est simple. L’eau des océans s’évapore en plus grande quantité du fait de l’élévation des températures.  Par effet de condensation, des nuages se forment en altitude. Ces nuages se déplacent poussés par les vents. Et selon l’évolution des conditions environnantes, ils provoquent des précipitations elles-mêmes en plus grande quantité par effet induit.

Dans le nord de la France, sur la période comprise en 1955 et 1997, les précipitations sont en augmentation constante. Il s’agit d’une tendance de fond comprise entre 10 et 30 mm/an selon les endroits. [Information communiquée sur le site www.observatoireclimat-hautsdefrance.org]

Dans un rapport (volume 4) « Le climat de la France au 21ème siècle », mis à jour en 2014 sous l’égide du Ministère de l’Environnement, des chercheurs français climatologues ont diagnostiqué à partir de l’ensemble des projections climatiques disponibles, un renforcement probable des précipitations extrêmes sur une large partie du territoire d’ici la fin du siècle (2071-2100) [Information communiquée sur le site www.pluiesextremes.meteo.fr]

Les vagues de chaleur font partie des extrêmes climatiques les plus préoccupants au regard de la vulnérabilité de nos sociétés et de l’évolution attendue de leur fréquence et leur intensité au XXIeme siècle. La France a été particulièrement éprouvée par la vague de chaleur de l’été 2003. Au cours des dernières années, ces évènements se sont multipliés dans les différentes régions du monde : Russie en 2010, Texas en 2011, Australie en 2012. [Informations communiquées sur le site de www.météofrance.fr].

La pollution de l’air

L’élévation des températures favorise l’apparition de pics de pollution dans les grandes villes et autour des grands complexes industriels. La conjugaison de conditions anticycloniques et d’absence de vent empêche alors la dispersion des polluants – particules fines issues des différentes sources d’émissions de gaz à effet de serre : usines, avions, bateaux, camions, voitures, habitats...

Les alertes à l’ozone sont de plus en plus fréquentes depuis le début du siècle. Pour en limiter l’impact, les préfectures imposent des limitations de vitesses de circulation routière.

Une étude menée en 2016 a révélé que la pollution de l’air provoque environ 48000 décès prématurés par an en France. La pollution atmosphérique constitue la deuxième cause de mortalité évitable en France derrière le tabac. La pollution de l’air tue aujourd’hui davantage que la consommation d’alcool. [Article Le Monde du 27 février 2019].

Un impact économique énorme

En raison des effets produits sur l’environnement, les ressources naturelles, les biens matériels et la santé des êtres humains, le réchauffement climatique présente d’ores et déjà un préjudice économique énorme.

En 2017, la Banque Mondiale estimait que les évènements climatiques entrainaient chaque année des pertes économiques de l’ordre 520 milliards de dollars par an et une augmentation de la pauvreté dans le monde d’environ 26 millions de personnes. [Article AFP du 8 mai 2017]

De nombreuses victimes déjà

Les conséquences des évènements climatiques sont souvent colossales. Elles concernent les habitats, les cultures, les infrastructures, les territoires sauvages... Elles provoquent famines, maladies… Chaque année des millions d’êtres humains sont impactés sur la planète, sans parler des autres espèces vivantes végétales et animales.

Des territoires sont plus directement impactés. Par exemple, les zones côtières ainsi que les territoires proches des embouchures de fleuves sont plus exposés aux risques de tempêtes ou de cyclones.

Les pays les plus impactés par le réchauffement climatique se trouvent principalement en Afrique et en Asie. Alors qu’ils n’ont qu’une faible part de responsabilité dans le réchauffement et que leurs émissions restent très inférieures à celles des pays riches, ces pays vont payer le prix fort des conséquences du changement climatique. [Article Le Monde du 06/11/15]

A l’échelle mondiale, le nombre de décès dus au changement climatique est évalué à environ 5 millions par an. Ce chiffre recouvre la pollution atmosphérique, la faim et les maladies liées au changement climatique [Article ConsoGlobe du 29/09/12]

Le déclin de la biodiversité

La biodiversité est très largement mise à mal par les activités humaines depuis la fin du XIXème siècle et l’émergence de l’ère industrielle. De nombreuses espèces sont aujourd’hui menacées de disparition.

Pour évoquer la problématique de la chute de la biodiversité, Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS et écologue propose la métaphore suivante : « C’est comme un boulon dans un avion : si vous en avez un qui tombe ce n’est pas trop grave, mais si plusieurs boulons se détachent en même temps, là vous pouvez perdre toute la structure. La biodiversité c’est pareil : si vous perdez des espèces « ingénieurs » qui font fonctionner l’écosystème, vous mettez le système en danger. » [Article Les Echos du 07/11/18]

En 2019, les experts et diplomates de 132 pays ont rendu publique leur nouvelle évaluation sur l’état de la biodiversité. Le constat est alarmant. Le rapport montre que la nature décline à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine. Alors que le taux d’extinction des espèces s’accélère, la population humaine ne cesse de croître consommant de plus en plus de produits animaux : viande, poissons et produits dérivés. Les activités humaines touchent et modifient aujourd’hui les trois quarts des terres et les deux tiers des milieux marins. Environ un million d’espèces sont ainsi menacées d’extinction. [Article RFI du 07/05/19]

L’Europe a perdu 421 millions d’individus d’oiseaux ces trente dernières années. [Article The Conversation du 24/10/17].

A tous ces facteurs humains s’ajoute les effets du réchauffement climatique. Les différentes espèces qu’elles soient végétales ou animales pâtissent de la violence des évènements climatiques : sécheresse, inondations, ouragans, incendie, etc.

En 2019, environ un milliard d’animaux ont péri dans les grands incendies qui ont durement dévastés une grande partie de l’Australie. [Article Le Monde du 17/01/20]

De nombreuses espèces tentent de se déplacer pour échapper à leur environnement devenu trop hostile et tenter de survivre. Les poissons migrent vers des eaux plus froides. Des phénomènes similaires sont observés sur terre avec des vitesses beaucoup plus lentes. Ne pouvant s’adapter à la vitesse des changements climatiques, de nombreuses espèces sont aujourd’hui menacées.

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