La problématique du réchauffement climatique
Dernière mise à jour le 9 juin 2020
Les émissions de gaz à effet de serre
Le réchauffement climatique observé aujourd’hui résulte d’émissions dans l’air de gaz à effet de serre (GES) : dioxyde de carbone (CO2), méthane, etc. Les gaz à effet de serre après avoir été émis se concentrent dans l’atmosphère tout autour de la planète et forment une sorte « d’écran ». Ils ont alors pour effet de retenir les rayons solaires infrarouges réfléchis à la surface de la Terre. Ce qui tend à augmenter les températures sur les continents et par effet induit dans les océans. Ces changements de température dans la durée modifient les flux d’air dans la stratosphère ainsi que les grands courants de circulations marines dans les océans. L’ensemble de ces changements engendrent des dérèglements climatiques : augmentation de la durée et de l’intensité des canicules dans certaines régions, augmentation de la pluviométrie dans d’autres…
Les émissions de gaz à effets de serre résultent principalement de la production et de la consommation d’énergie fossile, c’est-à-dire des énergies obtenues par combustion de matières fossiles telles que le charbon, le pétrole, le gaz… Sont concernés les moyens de production d’énergie électrique à base d’énergie fossile et de biomasse, les incinérateurs de déchets, les moyens de production industriels faisant appel à des énergies fossiles, l’ensemble des transports à base de moteurs thermiques (véhicules, avions, bateaux…)… Dans une moindre mesure, la déforestation ainsi que la production agricole participent également de manière notable aux émissions de gaz à effet de serre.
La répartition sectorielle des émissions de CO2 dans le monde en 2017 (source AIE) était la suivante : production d’électricité 39%, secteur de l’énergie hors électricité 8%, industrie et construction 19%, transport 24%, résidentiel 6% et autres secteurs (dont le tertiaire) 4%. [Chiffres clés du climat – Edition 2019 - Rapport du Commissariat général au développement durable – Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire]
La répartition de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, N20 et halocarbures) par secteur d’activité à l’échelle mondiale est la suivante : les procédés industriels 29%, le résidentiel/tertiaire 23%, la déforestation et autres 17%, le transport 15%, l’agriculture 13% et les déchets et égouts 3% (données IEA, GIEC et Jancovici). [Informations communiquées sur le site www.econologie.com]
En 2017, les 5 pays les plus émetteurs de CO2 étaient la Chine (9,26 Gt/an), Les Etats Unis (4,76 Gt/an), l’Inde (2,16 Gt/an), La Russie (1,54 Gt/an) et le Japon (1,13 Gt/an). [Informations communiquée sur le site fr.wikipédia.org].
Même si la Chine est de très loin le pays au monde le plus émetteur de gaz à effet de serre, il n’en reste pas moins l’un des premiers pays manufacturiers de la planète. Une grande partie des biens de consommation de la planète sont en effet produits en Chine aujourd’hui. Autrement dit, l’ensemble des pays importateurs de ces biens porte une part de responsabilité dans cette situation.
Des phénomènes secondaires physico-chimiques induits
Le réchauffement climatique est également renforcé par différents phénomènes secondaires induits tels que la fonte de la banquise, le dégel du permafrost... Ces phénomènes provoquent à leur tour des réactions en chaîne d’émission de gaz à effet de serre dont il semble aujourd’hui difficile de prévoir les conséquences.
L’impact croissant de nos modes de vie
En raison de l’évolution de nos modes de vie et de la démographie, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) ne cesse d’augmenter depuis plus d’un siècle. Elle franchit régulièrement de nouveaux seuils jamais atteint depuis des millions d’années.
En 1960, elle était évaluée à environ 10 milliard de tonnes, en 1992 environ 22 milliard et aujourd’hui presque 40 milliard. Après trois années de stagnation en 2014, 2015 et 2016 liée principalement à une réduction de la production d’énergie au charbon en Chine, les émissions sont reparties à la hausse en 2017. Pour la première fois depuis plus d’un siècle et demi, elle pourrait réduire de quelques pourcents en 2020, du fait de la crise sanitaire mondiale engendrée par le coronavirus Covid-19 et de la chute drastique des activités humaines qui en a résulté.
En première ligne : les pays riches et les pays en émergence
Une grande majorité des pays sont concernés par les problématiques d’émissions de CO2 avec en tête de liste la Chine, les Etats Unis, l’Europe, l’Inde, la Russie, le Japon, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Corée du Sud et le Canada.
Seuls les pays en voie de développement présentent aujourd’hui des niveaux d’émission de CO2 acceptables pour la planète.
Une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre nécessaire
Pour limiter la hausse des températures à 1,5°C, les scientifiques avaient estimés nécessaires une réduction des émissions de CO2 de 45% en 2030 et la réalisation d’une « neutralité carbone » en 2050 – c’est-à-dire un équilibre entre émissions et absorption de CO2. Des objectifs ont été pris en ce sens en 2015 par une très grande majorité des pays de la planète dans le cadre de l’Accord de Paris.
Quelques années après, les estimations de production d’énergies fossiles apparaissent encore largement supérieures aux objectifs définis : 53% de plus que ce qu’il faudrait pour contenir le réchauffement à 2°C d’ici la fin du siècle et 120% de trop pour le limiter à 1,5°C [Rapport du Programme des Nations Unis pour l’Environnement de novembre 2019].
Une transformation radicale devenue nécessaire
L’enjeu pour l’humanité est aujourd’hui de parvenir à réduire de manière considérable les émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de la planète. Il s’agit d’un enjeu vital qui implique aussi pour une grande partie des êtres humains de revoir leurs modes de vie en profondeur : habitat, alimentation, consommation, déplacements...
Le déclin de la biodiversité
Parallèlement au réchauffement climatique, une autre problématique environnementale frappe la planète depuis plusieurs décennies : le déclin de la biodiversité.
La biodiversité désigne la diversité biologique de la vie sur Terre. Elle résulte de la lente évolution du monde vivant depuis les premiers organismes vivants connus apparus il y a environ 3,5 milliards d’année. Elle constitue le tissu vivant à la surface de la planète. Elle recouvre l’ensemble des milieux naturels (océans, plaines, forêts…) et des formes de vie présentes (plantes, animaux, champignons, bactéries…) ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, d’une part entre les organismes vivants eux-mêmes, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie. En complément, elle considère également la diversité des individus au sein d’une même espèce. Nous, les êtres humains, représentons une espèce vivante parmi l’ensemble de la biodiversité.
La biodiversité offre des biens irremplaçables et indispensables à notre vie : oxygène, nourriture, médicaments et matières premières (bois, fibres, laine...). Elle participe par ailleurs sous différentes formes au maintien global de la vie. Les insectes assurent la pollinisation d’une multitude de végétaux nécessaire à la production de fruits et légumes. Des espèces telles que les vers de terre contribuent à la fertilité des sols. Les végétaux dans les milieux humides permettent l’épuration naturelle de l’eau. Les tourbières constituent des puits à carbone…
L’état de la biodiversité représente globalement un indicateur de la vie sur Terre.
Les scientifiques considèrent aujourd’hui que la moitié des espèces vivantes sur Terre pourrait disparaître à l’horizon 2100 compte tenu de la dynamique de déclin observée actuellement. Certains pensent que la sixième extinction de masse des espèces est d’ores et déjà engagée.
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